Québecor demande de rejeter l’acquisition de V par Bell

Audience publique du CRTC 

 

À l’occasion de l’audience publique du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) portant sur l’acquisition du réseau généraliste V (V) et de ses actifs numériques par Bell Média (Bell), Québecor a réitéré son inquiétude face aux lourdes conséquences que pourrait entraîner cette transaction sur l’ensemble du système de radiodiffusion déjà grandement fragilisé. Québecor a demandé aux instances de rejeter catégoriquement cette transaction.

 

Faits saillants de l’allocution prononcée par le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau :
 

L’acquisition projetée représente la pièce manquante dans le portefeuille d’actifs médias de Bell. L’approbation du Conseil renforcerait encore davantage la domination de Bell sur les médias canadiens, sur les revenus publicitaires et cristalliserait son pouvoir d’achat face aux joueurs locaux et étrangers. Bell domine de A à Z ! Tout ce qu’il lui manque c’est V. 

 

Nous l’avons répété à maintes reprises. Le Conseil et l’industrie doivent composer aujourd’hui avec une entreprise tellement dominante qu’elle n’est plus contrôlable. La logique et les pratiques de Bell sont devenues les suivantes : dans la poursuite implacable du profit, mieux vaut payer les sanctions et les amendes que de respecter les lois et règlements.

 

Il est à noter que si le Conseil approuve la présente transaction, Bell contrôlerait plus de 48 % des revenus publicitaires des télévisions traditionnelles privées au Canada et 43 % des revenus publicitaires totaux. Cette domination inégalée est insoutenable dans le marché publicitaire canadien déjà fragilisé.

 

Étant donné que les prix et le volume des acquisitions de contenus anglophones au Canada sont beaucoup plus importants que ceux des contenus francophones, Bell utilisera l’acquisition des droits en anglais pour obliger les fournisseurs de contenu à y associer le contenu de langue française, court-circuitant donc toute concurrence sur le marché francophone.

 

Cette acquisition néfaste va à l’encontre de l’intérêt public et des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion. Même le Centre pour la défense de l’intérêt public (PIAC) s’oppose à cette transaction qui fragilisera l’information, les nouvelles et la diversité des voix qui sont l’assise d’une saine démocratie.

 

Dans les faits, le temps est venu pour les autorités réglementaires et gouvernementales de démanteler Bell avant qu’il ne soit trop tard !

 

Pour en savoir plus :

 

 

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